NOTES

 

Hugo continue de suivre le même texte de Guizot (ouvrage cité, p. CXVIII) employé aux deux paragraphes précédents: « [...] le Shakspeare amendé par Dryden, Davenant et tant d'autres, était le seul qu'on osât représenter; et le Tatler ayant à citer des vers de Macbeth, les prenait dans le Macbeth corrigé par Davenant. Ce fut Garrick qui, ne trouvant nulle part aussi bien que dans Shakspeare, de quoi suffire aux besoins de son talent, l'arracha à ces honteuses protections, prêta à cette vieille gloire la fraîcheur de sa jeune renommée, et remit le poëte en possession du théâtre comme de la patriotique admiration des Anglais.

Depuis cette époque l'orgueil national a, chaque jour, répandu, redoublé cette admiration. »

Guizot conclut par le renouvellement de l'inspiration shakespearienne esquissé dans Walter Scott et dans le théâtre romantique. Mais il faut, dit-il, comprendre le « système de Shakspeare », qu'il entreprend de décrire, pour que cet élan donne tous ses fruits en se développant « selon la nature générale de l'art dramatique considéré dans son application à nos sociétés modernes ». Ici, Hugo cesse de suivre Guizot (1821), comme l'avait déjà fait Villemain (1839): « Tel est Shakspeare: il n'a point d'autre système que son génie. » (ouvrage cité, p. 52.)